Top Nature Limited – culture de fruits et légumes hors-sol

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Filière: maraîchage

Mots clés: maraîchage, hors-sol, serre, Maurice, aléas climatiques, certification, irrigation, variétés, made in, qualité, traçabilité, innovation


Contact

M. Patrice Dijoux, co-directeur

Localisation: Deux Bras, Maurice

Email: admin@topnature.mu 


Résumé de l’opération:

Top Nature Limited (TNL) est une entreprise familiale spécialisée dans la culture maraîchère hors-sol, sous serre. Elle se situe à Deux Bras New Grove, à Maurice.

A l’achat du foncier en 2003, la compagnie a débuté avec une surface sous serre de 1 000m² et, par phases successives d’investissement, a atteint aujourd’hui 20 000m². L’investissement total des serres s’élève à environ 1,2 millions d’euros. Cette surface permet de produire régulièrement des tomates, concombres, melons entre autres. TNL est actuellement le leader de la culture hors-sol à Maurice.

La compagnie souhaite accroître ses parts du marché et exporter ses produits de qualité avec la certification GlobalGAP (Good Agricultural Practices : Bonnes pratiques agricoles) d’ici 5 ans. Donc, la compagnie veut étendre son marché local, maintenir le statut de leader des produits hors sol et acquérir la certification GlobalGAP qui facilitera l’exportation.

La production annuelle est d’environ 377 tonnes de tomates (rondes, allongées, cerises, grappes, variétés anciennes), 72 tonnes de concombres, 43 tonnes de melons, 27 tonnes de poivrons, 10 000 unités de potées d’aromates pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 650 000 euros.

Les critères de réussite de TNL :

– L’équipe de TNL, composé de Patrice Dijoux et son épouse Samla Dijoux, co-directeurs et fondateurs, constitue son atout majeur. Patrice Dijoux, diplômé en France à St Ilan, est un spécialiste de la culture hors sol sous serre avec 20 ans d’expérience dans le domaine. Samla Dijoux, quant à elle, est une technicienne et ancienne formatrice en agronomie et maraîchage.

– L’une des stratégies de TNL pour faire face à la concurrence grandissante est l’innovation continue. La compagnie innove dans la structure de ses serres, les équipements tels que la station de ferti-irrigation, station climatique, chariot électrique, des variétés et des techniques culturales afin de pouvoir faire des produits de bonne qualité physique et gustative.

– TNL fidélise sa clientèle grandissante par son approvisionnement régulier et ponctuel, ses certifications MauriGAP et Made in Moris ainsi qu’avec une gamme de produits diversifiés et de qualité. La compagnie se concentre beaucoup sur des produits niches tels que la tomate grappe, et les variétés de tomates anciennes. Afin de promouvoir la confiance de ses fidèles consommateurs, depuis 2016, TNL a inséré un code de traçabilité sur ses barquettes permettant de retracer tous les intervenants et les interventions du semis à la livraison.

– TNL devient de plus en plus connue car elle collabore avec des institutions telles que l’Université de Maurice, les services du gouvernement et l’association des entrepreneurs mauriciens, entre autres. Suite au programme FastDev, la compagnie accueillera deux étudiants ingénieurs de l’ESA de la Côte d’Ivoire pour leur stage en entreprise en février 2018.

Les problèmes rencontrés :

Beaucoup de problèmes ont été rencontrés lors de l’installation des serres en 2003. Lors de l’acquisition du foncier, il n’y avait pas approvisionnement en eau ni en électricité. De nombreuses démarches ont été entreprises afin d’obtenir l’électricité triphasée sur l’exploitation et la compagnie a investi dans un forage. Au lancement de TNL, il n’y avait pas de fournisseurs locaux. La compagnie devait importer ses matières premières et son matériel directement de l’île de la Réunion et de France et a dû faire face à des pertes importantes à cause de la dépréciation de la roupie (perte de 37 000 euros).

Un autre problème que rencontre la compagnie est la main d’oeuvre car les mauriciens s’intéressent de moins en moins à l’agriculture. Actuellement, il y a 30 employés à temps plein y compris 6 expatriés. Ces employés à l’origine n’étaient pas du milieu agricole et sont venus à cause de la fermeture des usines textiles. Ils doivent donc être formés quand ils intègrent l’entreprise ce qui représente un accaparement de temps et ne valorise pas la main d’oeuvre locale.

A Maurice, il n’y a ni subventions du gouvernement, ni assurances contre les intempéries. La compagnie ne peut compter que sur elle-même en cas de problèmes tels que les cyclones. C’est d’ailleurs pour cela que TNL a développé des serres anti-cyclones.

Un futur projet d’agrandissement de 10 000m² de serres hors sol ainsi que l’installation d’une station de recyclage des eaux de drainage sont prévus pour 2018-2019. Ce nouveau projet permettra à la compagnie de répondre à la demande locale et de se tourner vers l’exportation. TNL compte embaucher 15 personnes supplémentaires et le chiffre d’affaires prévisionnel serait de1,1 millions d’euros.


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