André Braud-Mensah, ingénieur en systèmes informatiques et réseaux de télécommunication, a un parcours professionnel très varié, allant du secteur privé au secteur public pour au final s’installer depuis 2014, dans l’agroalimentaire avec la production biologique et responsable de capsules de café.
En effet, ce passionné d’agriculture et amateur de café est convaincu du rôle du paysan dans le développement durable de la Côte d’Ivoire. C’est à partir de là qu’est née l’idée d’Ivoryblue qui vise à offrir le premier café Made in Côte d’Ivoire. Profitant ainsi de la fin du brevet de Nestlé sur les capsules, André Braud-Mensah se lance dans sa propre production de café en capsule 100% ivoirien.
La zone de production du café se trouve dans la Région des Dix-Huit Montagnes,à Man, avec une unité de production située à Azaguié. Les points de vente relais,quant à eux, sont à Abidjan et les autres grandes villes du pays. Ivoryblue est en train d’oeuvrer à l’expansion de son réseau de distribution.
Il aura fallu 2 ans à André Braud-Mensah pour passer de l’étude de faisabilité du projet, au dépôt de la marque en octobre 2016. Le showroom a été ouvert en novembre 2017, à Abidjan. Le café Ivoryblue est cultivé par les producteurs de la région. La Région des Dix-Huit Montagnes présente un environnement particulier, de par son altitude relativement élevée pour la Côte d’Ivoire (500m) et son climat tropical humide avec une excellente exposition au soleil. C’est dans cette zone que se trouve l’un des meilleurs cafés au monde : l’arabusta.
Le site de production à Azaguié a une capacité de torréfaction de 150 kg/j suivi par une capacité de production de 12 000 capsules/j. En tout, Ivoryblue compte 25 salariés, mais vues les ambitions de développement, une croissance ne saurait tarder.
La difficulté majeure à laquelle Ivoryblue a dû faire face est l’accès au financement. La transformation de graines de café requiert des compétences précises, mais également du matériel onéreux, ainsi l’investissement initial pour Ivoryblue s’élevait à 350 millions de FCFA. Etant donné les problèmes d’éligibilité aux différentes sources de financement abordées, André s’est résolu à lancer son projet par fonds propres intégralement.
Cette mobilisation de fonds a été un point essentiel pour la réussite du projet. Il a ensuite fallu sécuriser son approvisionnement en matière première. De plus,une organisation des différents producteurs, ainsi qu’une formation sur les pratiques culturales ont été mises en place pour assurer la qualité du produit et son acheminement jusqu’à l’unité de production. Afin d’écouler la production, il a été nécessaire de s’appuyer sur un réseau de distribution fiable et rapide. La bonne gestion de tous ces critères fait aujourd’hui le succès d’Ivoryblue.
A présent, Ivoryblue regarde vers de nouveaux horizons en cherchant à se diversifier, tant dans sa gamme de produits proposée que pour accéder à de nouveaux marchés.
