Depuis, les années 2000 nous savions scientifiquement que la survenue d’une pandémie grippale était probable. De nombreux textes, plans et réflexions attestent de cette sorte d’attente documenté. Et pourtant, force est de reconnaître que globalement nous n’étions pas suffisamment préparés et que les Sciences Sociales n’ont pas réellement permis de travailler à la prévention ou à un accompagnement méthodique de cette pandémie. C’est pourquoi, il nous semble essentiel de poser à nouveau la question, non pas une application naïve de l’anthropologie, mais des conditions de son opérationnalité et de la façon dont ce souci d’agir influe sur le choix des thèmes de recherche, la définition des objets de réflexion, les méthodes de travail et la constitution des équipes scientifiques.