|
|

AGRI Patrimoines Parmenides
FASTDEV GID-SANTE Sciences Métiers Société

Mobiliser les savoirs au service d'un véritable codéveloppement euro-africain

Le Groupe interacadémique pour le développement - GID - est une association internationale créée en 2007 par onze académies de l’Europe du Sud et du continent africain. 

Avec l’ambition de « mobiliser les savoirs au service d’un véritable co-développement euro-africain », le GID a réussi, depuis sa création, à fédérer une communauté active de partenaires des pays d’Europe, de Méditerranée et d’Afrique, axe géostratégique d’importance croissante.

Aucun autre réseau académique ne réalise aujourd’hui la combinaison des deux composantes interacadémiques opérée par le GID, l’une géographique, étendue à trente Académies d’Europe du Sud et de pays africains, et l’autre par les multiples domaines de compétences des Académies qui le constituent (sciences, technologies, santé, agriculture, sciences humaines et sociales…). 

Cette originalité rend le GID capable d’aborder les problèmes de développement dans leur complexité, avec l’indépendance de tout intérêt partisan que lui confère son statut académique, en se présentant comme un centre de réflexion, une force de propositions et un catalyseurs d’actions.

FIL DE L’INFO

image

MOBILISER LES SAVOIRS AU SERVICE D'UN VÉRITABLE CODÉVELOPPEMENT EURO-AFRICAIN

François GUINOT, Président du GID

 

pdf academie4 

 

Les monographies des anthropologues s’attardent parfois sur la négociation de leur place sur leur “terrain”, sur les questions méthodologiques, épistémologiques et / ou éthiques qui se sont posées durant le déroulement de la recherche. Toutefois, aucun ouvrage n’avait, jusqu’à présent, disséqué avec autant de précisions et d’honnêteté intellectuelle, la « fabrique » de l’anthropologie. Laurent Vidal s’est attelé à cette tâche avec cet ouvrage dans lequel tous les chercheurs, travaillant dans le champ de l’anthropologie de la santé ou celui du développement, reconnaitront les vicissitudes qu’ils ont rencontrées lors de la mise en place de leurs dispositifs de recherche.

Partant de quatre expériences de recherches qu’il a coordonnées, dirigées ou auxquelles il a participé en tant que chercheur, Laurent Vidal expose les différentes phases d’un programme de recherche aux « configurations disciplinaires variables » (de l’interdisciplinarité à la monodisciplinarité « collective »), depuis son émergence jusqu’à la restitution des résultats aux participants et aux commanditaires, en analysant les différents enjeux épistémologiques, éthiques et politiques sous-jacents.

La première partie (« Tous ensemble ? Nécessités et contraintes de la rencontre des disciplines ») traite de la construction d’un projet interdisciplinaire qui tente de répondre à une demande sociale, en abordant des questions rarement débattues ni même exposées dans les écrits des anthropologues, telles que : la place respective de chacun dans le dispositif
de recherche, la répartition du travail, la mise en oeuvre et l’interpellation des compétences disciplinaires, les interactions interdisciplinaires, les possibilités d’adaptation (du chercheur
et du dispositif), la place de l’imprévu. Il montre combien il est illusoire de vouloir procéder par étapes tant « les différents temps de la discussion scientifique […] de l’organisation de
l’équipe et […] de lancement effectif des enquêtes […] se mêlent et se décomposent » (p. 50).
Néanmoins, il « déroule » ces « temps » de la recherche, cette « succession de moments » au cours desquels l’intrication des déterminants scientifiques et politiques, la survenue d’évènements imprévus, conduisent le chercheur à des ajustements méthodologiques, voire à des changements dans la démarche initialement prévue. Plus qu’une simple description des aléas et des difficultés rencontrées dans la mise en place de l’enquête, dans le déploiement des analyses de la recherche, dans le dialogue avec les interlocuteurs du monde le la santé, c’est leur signification qui est ici analysée.