Dakar, "Agriculture, Alimentation et Biotechnologie" 16-20 novembre 2009
Lieu : Dakar
Date : 16 au 20 novembre 2009
Le thème a été dicté par les problèmes liés à la crise alimentaire, notamment dans l’Afrique sub-saharienne. L’Atelier a été organisé par l’ANSTS en se calant sur les enseignements de l’Atelier de Rabat.
La Présidence de l’Atelier a été assurée par l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) et l’organisation a été coordonnée par un Comité de Pilotage issus de l’ANSTS, de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques du Maroc, de l’Académies des Sciences, de l’Académie des Technologies et de l’Académie d’Agriculture.
Il a touché en permanence 40 participants dont 10 représentants invités de 7 pays d’Afrique subsaharienne francophone (Afrique du sud, Benin, Burkina-Faso, Cameroun, Cote d’Ivoire, Guinée, Togo) et plusieurs experts français, mais la majorité des participants était du Sénégal. Le programme a conduit à environ 20 h de présentations et d’échanges. Une journée a été consacrée à des visites d’installations de l’IRD à Dakar. Les invités Africains étaient des chercheurs, de hauts responsables de ministères ou d’administrations des pays respectifs.
Un rapport général et 10 recommandations d’actions (16 pages) ont été approuvés en fin d’Atelier. Ce rapport fait état des constats sur la situation des pays francophones Sub-Sahariens en matière d’agriculture d’alimentation et de l’apport possible des biotechnologies végétales. Ce n’est pas un rapport de plus sur les grands problèmes généraux, car même s’il les évoque, il cible des faits concrets du vécu quotidien et décrit des expériences de terrain.
Les politiques nationales sont souvent en décalage avec les besoins. En effet les problèmes de l’Afrique Sub-Saharienne dans les domaines examinés sont bien identifiés mais les outils de développement (technologiques, législatifs) et les moyens financiers pour gérer des projets lourds, qui appellent de grosses sommes, manquent.
Un rapport général et 10 recommandations (16 pages) ont été approuvés en fin d’atelier. Ce rapport fait état des constats sur la situation des pays francophones Sub-Sahariens en matière d’agriculture d’alimentation et de l’apport possible des biotechnologies végétales. Ce n’est pas un rapport de plus sur les grands problèmes généraux, car même s’il les évoque, il cible des faits concrets du vécu quotidien et décrit des expériences de terrain. Les politiques nationales sont souvent en décalage avec les besoins. En effet les problèmes de l’Afrique Sub-Saharienne dans les domaines examinés sont bien identifiés mais les outils de développement (technologiques, législatifs) et les moyens financiers pour gérer des projets lourds, qui appellent de grosses sommes, manquent.
CONCLUSIONS RECOMMANDATIONS PROPOSITIONS D’ACTIONS
Les discussions qui ont fait suite aux conférences générales introductives et aux différents exposés des panélistes ont conduit les participants à formuler, après discussion, les recommandations suivantes :
Recommandation 1 : L’amélioration de la sécurité alimentaire passe nécessairement par le renforcement des capacités et des performances des petits exploitants agricoles de l’Afrique subsaharienne. Il est par conséquent nécessaire de leur apporter une aide conséquente par des approches innovantes d’autonomisation.
Recommandation 2 : L’émission des gaz à effet de serre qui est un facteur important du changement climatique constitue une préoccupation majeure. Il se trouve cependant que l’agriculture contribue pour une part non négligeable à l’émission des gaz à effet de serre. D’où la nécessité de promouvoir une agriculture raisonnée (intelligente).
Recommandation 3 : Les pertes sur la chaine alimentaire sont souvent énormes et incompatibles avec les normes de qualité. Afin de réduire de manière significative ces pertes il convient d’accroître les investissements pour améliorer les infrastructures de stockage et renforcer les professions d’appui à la maintenance, au contrôle et à la conception d’équipements dans le domaine agricole et agroalimentaire.
Recommandation 4 : Améliorer la sécurité alimentaire suppose un accès sécurisé à la terre, notamment pour les populations les plus pauvres et les femmes. Une meilleure gestion du foncier (régimes fonciers) est indispensable pour l’amélioration de la sécurité alimentaire.
Recommandation 5 : L’eau constitue un facteur limitant de la production agricole en Afrique Subsaharienne. D’où la nécessité d’accorder la priorité à l’investissement pour une meilleure maîtrise et une meilleure gestion de l’eau (e.g. irrigation goutte à goutte).
Recommandation 6 : La valorisation des résultats de la recherche peut être grandement améliorée. Ceci passe notamment par la construction de partenariats, la création de plateformes d’échanges, pour renforcer les actions de sensibilisation et de formation des décideurs et des autres acteurs. Il convient d’identifier les questions qui restent posées à la recherche.
Recommandation 7 : Une volonté politique affirmée et affichée est indispensable pour promouvoir une agriculture productive, compétitive et durable. Pour ce faire il convient de distinguer différents types d’agricultures (agricultures familiales, agricultures de firmes, agricultures de survie) pour un choix plus rationnel et plus judicieux des politiques publiques agricoles et agroalimentaires, qui tiennent compte des contextes nationaux et régionaux.
Recommandation 8 : Les biotechnologies végétales constituent un puissant outil pour l’accroissement de la productivité des cultures et l’amélioration de la qualité des aliments. Compte tenu de la complexité du domaine, il s’avère nécessaire d’envisager la possibilité d’avoir des expertises inter-académiques sur ce thème et sur d’autres dossiers complexes d’intérêt national.
Recommandation 9 : S’il est admis que la Science est universelle, l’expertise scientifique quant à elle, est nationale. Or il se trouve qu’il ne saurait y avoir une expertise nationale sans une construction scientifique nationale. Il est par conséquent nécessaire d’avoir, dans le long terme, une politique de construction d’un environnement scientifique, y compris aux métiers de la recherche, notamment en matière de Science et Technologie.
Recommandation 10 : Les recommandations précédentes doivent s’inscrire dans des plans de développement soutenus par des financements conséquents, sur de longues périodes.
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